Sa nage?

Quand les hommes apprennent à pleurer

Attention, sortez vos mouchoirs. Une étude anglaise vient de révéler que les hommes n'ont plus honte de pleurer. Une marque de sensibilité qui nous met les larmes aux yeux ! (11 octobre 2004)

Un homme, un vrai, ça ne pleure pas, n'est-ce pas ? Mon oeil. Aujourd'hui, les mâles y vont tous de leur petite larme, voire de leur gros sanglot, sans complexe. 77 % des hommes anglais comprennent tout à fait qu'on puisse pleurer en public, et 30 % avouent avoir pleuré au moins une fois lors du dernier mois. Ce sont les résultats d'une très sérieuse étude du centre de recherches sociales d'Oxford, sponsorisée par... Kleenex.


Signe des temps, les effusions mouillées ne sont plus considérés par les hommes comme des signes de faiblesse, mais plutôt comme la marque d'une sensibilité bienvenue. D'ailleurs, même les people s'y mettent, a fait remarquer le directeur du centre, Peter Marsh : "On a bien vu David Beckham pleurer lorsqu'il a accompagné son fils à l'école pour la première fois". Touchant, n'est-ce pas. Presque sexy.

Bien sûr, les adeptes du mouchoir sont plutôt à chercher du côté des jeunes, plus décomplexés sur le fait de montrer leurs sentiments que leurs parents, qui avaient été élevés dans l'idée que le sexe "fort" ne devait pas s'embarrasser de larmes. Ainsi, 63 % des hommes de 50 ans n'ont jamais vu leur père pleurer, contre seulement 44 % des hommes de moins de 30 ans.

Mais les pleurs ont aussi une géographie : on pleure plus à la ville qu'à la campagne, par exemple - et si les Ecossais sont ceux qui sont le plus rebelles à la larme, au contraire la moitié des Londoniens ont déjà pleuré avec leur maman. Mais les Anglais n'ont pas encore rattrapé les Américains, qui pleurent presque une fois et demie par mois - que d'émotions ! On attend avec impatience l'étude française sur le sujet...

Mais pourquoi pleurent-ils, direz-vous ? Eh bien, d'abord à cause de la mort d'un proche. Mais scandale : en seconde place dans le top ten des situations où l'on sort son mouchoir, les scènes tristes de films dépassent les ruptures amoureuses (3e position) et les conflits dans le couple (5e rang) ! Snif.